En été, la densité de population en ville est inversement proportionnelle à la température extérieure. Quand le thermomètre dépasse les 30°
sur les enseignes lumineuses des pharmacies, t’as la paix pour pêcher l’insignifiant.
Nope
Tu enfourches ton vélo à l’heure de l’happy hour mais tu évites la joie des terrasses du centre ville pour t’égarer dans les faubourgs. Des coquets quartiers résidentiels aux tristes friches industrielles, des cités dortoirs vieillissantes aux impasses privées pimpantes, la chaleur a libéré l’espace.
La Haine
Le silence prend toute la place.
Sans piéton
Les gribouillis chuchotent partout où ils peuvent.
Disconnecting people
Ce moment de la journée, à cette période de l’année, offre un luxe : se garer au milieu de la route.
Et kess tu vas faire ?
À défaut de trouver tes mots, tu piques ceux des autres, perdus dans les quartiers hauts, coincés entre deux entrepôts, crachés sur une porte ou un mur. Tant d’autres disent tout ce qui leur passe par la tête.
Dis pouêt pouêt
Bègue
Ni le progrès
13:12
PuNK’s nOt dEaD
La Ville vous offre cet espace I
Tu passes la fin de journée à tenter de photographier le silence.
Sous les pavés, la plage
La Ville vous offre cet espace II
Après Paris 2024
Bourgade urbaine
Cache-misère
Auto-portrait de traverse
Mais la chaleur rend fou, parait-il.
Il est trop tard pour l’happy hour, pas assez pour la soirée mousse. Tes coups de pédale t’emmènent dans le même sens qu’en journée — loin de la joie des terrasses — mais pas sur les mêmes chemins.
Bague au doigt de la nuit
S’éloigner implique de passer d’abord par les zones d’intérêt, où un photographe de plus n’est qu’un touriste de plus.
Qui s’y frotte
Mais être touriste à domicile fait du bien.
Miroir, mon beau miroir
Enfin les chemins qui ne mènent nul part tracent la voie à suivre.
Angle mort
Pleine balle
Cul-de-sac
Vue sur mer
Loup, y es-tu ?
Nul part mène là où personne ne regarde — sur les places des gares routières,
Droit comme un i
à l’arrière des restos,
Parfum d’été
devant les clubs obscurs,
Gratuit pour les dames les jeudis et dimanches
dans les failles des friches rafraîchies par la nuit.
À l’étroit
Un détour par le centre ville sonne la fin de la course sauvage et tranquille dans les ruelles.
Alley cat
De retour, un chat perché veille sur la planque. Et la lune veille sur lui.
Who watches the watchmen ?
Plus tard. Après les mini-vacances à domicile, les apéros avec les copines et les quelques heures de podcast à 130km/h au volant d’une voiture de location décevante.
Elle est dans la cuisine, elle s’affaire devant le lave-vaisselle. Sa respiration s’est parée d’un constant gémissement depuis l’année dernière, ses pas sont plus lourds, mais ta présence l’aide à reprendre un peu son souffle. Un peu. À peine.
La chaleur a écrasé l’après-midi. Les nuages qui s’installent annoncent la fin de l’été et le programme de la soirée : Nouveau document
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Le calme
Écrire pendant un orage, c’est bien.
Mode écrivain maudit ON
FOUS-TOI BIEN DE MA GUEULE