Les éclats de rire en terrasse, l’oisiveté en bord de mer, les grosses chaleurs balayées par les après-midis pluvieuses: l’ensemble a orienté la curiosité estivale.
Non sans vergogne, regardons aujourd’hui sous les jupes des filles et dans les bermudas des garçons pour voir ce qu’il s’y passe. Finalement, tout ça, c’est dans la tête.
C’est tard le soir qu’on chasse le mieux, que le gibier est le meilleur.
Du coureur de jupons à l’amoureuse des cerveaux, tout le monde fait ses courses sur Tinder.
Et l’amour devint un consommable.
J’ai une éducation très huguenote. Je suis une femme née dans les années 60, où on avait quand même peur de l’homme, de l’autorité masculine. On baissait presque les yeux.
Carole, quinquagénaire, divorcée, prend vos oreilles par la main pour les laisser traîner là où beaucoup ne mettront jamais les pieds: dans les alcôves des soirées échangistes.
Détachée, lucide, pleine d’humour, Carole se montre didactique et pragmatique.
La masturbation, je trouve le mot très laid. […] Ça vient du latin manus: main, et stuprare: polluer. Donc c’est polluer avec la main. Et je trouve ça dommage qu’on parle de polluer alors que ça fait du bien.
C’est l’entrée en matière de Monique, née en 1944, femme peu sociable et très solitaire. Elle raconte son parcours amoureux, son mariage, et sa découverte de l’orgasme à 74 ans. Ça fait du bien.