Mes obsessions et réflexions du moment ont (nécessairement) une incidence sur mes lectures. Regarder le web — poser un regard critique sur la façon dont c’est produit, avec quels outils, quels intentions et dans quels buts — n’est pas un sujet immédiatement sexy. Pourtant, une partie non-négligeable de l’information que nous consultons aujourd’hui l’est via le web et ses dérivés1.
La plus théorique de toutes les propositions de cette sélection mais pas la moins intéressante. L’auteur dresse un parallèle, en 10 principes, entre sites web et architecture.
Présenté ainsi, c’est pas bandant bandant, certes. Pourtant, ledit parallèle est plutôt bien vu: les sites web sont des lieux, intrinsèquement publics, habités, locaux (bien que distribués globalement), reflets de la culture de celles et ceux qui les font, etc.
Nous habitons le cyber espace.
Self-publishing on the internet is a rewarding and powerful experience.
Partant de ce postulat, l’auteur s’attèle à la noble et humble tâche d’expliquer ce que publier quelque chose sur internet veut dire, quels sont les fondamentaux techniques, quelques spécificités, ainsi que quelques exemples à la marge.
Pour les non-initié·e·s, ça ne présentera peut-être aucun intérêt. Ni pour les aguerri·e·s, d’ailleurs. Mais pas pour les mêmes raisons. ¯\_(ツ)_/¯
Pourtant, cette simple page web (très bien fichue, par ailleurs) rappelle à sa façon une idée fondamentale, la même que celle exprimée dans le légendaire mother fucking website: seul ce que vous avez à dire importe.
C’est long. Mais passionnant et drôle. C’est la retranscription d’une conférence de 2015 sur les «problèmes d’obésité» du web: plus le temps passe, plus les sites web sont lourds, plus les pages mettent du temps à se charger car elles contiennent quantité de scripts et de bidules qui n’étoffent en rien les informations proposées, mais rendent désagréable l’expérience visible (comme la publicité) ou invisible (en traçant le comportement des utilisateurs).
Certes, les connexions internet proposées par les fournisseurs d’accès sont, elles, de plus en plus véloces. Mais quand les bouchons s’accumulent sur une route, construire une nouvelle route ou élargir l’existante n’est pas forcément la meilleure solution.
C’est passionnant. Et drôle. Vraiment.
[…] a set of columns sandwiched between horizontal elements.
C’est ainsi que l’auteur définit ce qu’il appelle les sites sandwich, ces pages d’accueil à l’apparence et à la structure prévisibles, convenues, répétées, ennuyeuses. C’est familier pour le lecteur ou la lectrice, certes; plus facile et rapide à produire pour le designer, sans doute. Mais manquant peut-être d’un je-ne-sais-quoi. Ou, comme le dit si bien l’auteur:
Identity depends entirely on content.
Que signifie aimer quelque chose sur internet? Cliquer sur un pouce ou un cœur sont des interactions n’ayant que peu ou prou de valeur, tout le monde en convient.
Ce «poisson» se veut une (tentative de) réponse à cette question.
Aimer quelque chose, c’est:
les «apps», notamment↩︎