sv? tfk? Tu veux pas parler de ta coupe à la Rihanna?
La citation ci-dessus est pure et maladroite invention — pot-pourri du langage cryptique utilisé par la plus déconcertante et protéiforme des tribus de nos sociétés occidentales contemporaines: les ados.
Ci-dessous, une sélection d’objets culturels exposant leurs us et coutumes.
Ce roman graphique s’attarde sur le micro-séisme qu’est la pré-adolescence — cette période où le confort de l’enfance se délite progressivement pour laisser place aux angoisses de l’âge adulte. Ce moment singulier où l’être humain en construction vacille.
Dit simplement: c’est un été de plus en famille pour deux gamines, dans des bungalows au bord d’un lac. Mais cet été-là, l’une d’entre elles l’est un tout petit peu moins que l’autre (gamine, justement). Juste un tout petit peu, vraiment.
Une œuvre tendre, fine et délicate.
Ça parle de tiffs, de bouclettes, de gel. La chose capillaire, c’est un job à plein temps à quinze ans.
Le désir d’appartenance, le besoin de se mettre en scène, la naissance du regard critique, les premiers questionnements amoureux. Les ados, quand même, sont des sacrés zozos.
Ce film hybride — documentaire de par son approche et son empathie, romancé de par son ambition formelle — est autant une chronique de mœurs qu’une déclaration d’amour.
Il convient d’accepter deux notions:
Dans ce contexte, faire preuve de discernement peut sembler une posture inaccessible.
Que faire pour épauler les ados qui en chient grave dans les cours des collèges et lycées, maltraités par leurs pairs?
Aligner quelques dizaines de bécanes (donc de motards) à la sortie des cours, pour montrer que le ou la raillé·e n’est pas tout·e seule, peut être une solution. Ridicule sur le papier, mais qui en impose dans la vraie vie.
Ce discours de Michel Serres à l’Académie Française (qui a donné lieu à un essai) date un peu, certes: il a été donné en 2011. Mais son propos reste contemporain: l’accès à la connaissance, à l’information, a radicalement changé. Autant qu’avec l’apparition de l’écriture puis, plus tard, de l’imprimerie. Et, comme précédemment, ces changements imposent, qu’on le veuille ou non, de changer radicalement la façon de transmettre.